ATTEINTE DES GLANDES SALIVAIRES APRES TRAITEMENT PAR IODE RADIOACTIF POUR CANCER DE LA THYROIDE
L’iode 131 est fréquemment utilisé en pathologie thyroïdienne, afin d’en étudier le fonctionnement et d’en traiter certaines pathologies cancéreuses.
Les séquelles parotidiennes des traitements à l’iode 131 sont donc maintenant fréquentes en raison de l’augmentation de la fréquence des cancers de la thyroïde.
Une connaissance de cette pathologie et un traitement précoce et adapté en améliorent sensiblement les séquelles.
Rappels sur l’iode
L’iode est un élément chimique, relativement rare, de la série des halogénés, de symbole I et de numéro atomique 53. Son nom vient du grec ἰώδης, signifiant âcre, en raison de ses vapeurs piquantes et très irritantes.
L’iode 131 est un élément radioactif dont la période est très courte (8,02 jours), et par conséquent extrêmement radioactif.
Les séquelles parotidiennes des traitements à l’iode 131 sont donc maintenant fréquentes en raison de l’augmentation de la fréquence des cancers de la thyroïde.
Une connaissance de cette pathologie et un traitement précoce et adapté en améliorent sensiblement les séquelles.
Rappels sur l’iode
L’iode est un élément chimique, relativement rare, de la série des halogénés, de symbole I et de numéro atomique 53. Son nom vient du grec ἰώδης, signifiant âcre, en raison de ses vapeurs piquantes et très irritantes.
L’iode 131 est un élément radioactif dont la période est très courte (8,02 jours), et par conséquent extrêmement radioactif.
L’iode radioactif est une forme d'iode chimiquement identique à l'iode non radioactif. Par conséquent, la glande thyroïde, qui absorbe l'iode pour produire l'hormone thyroïdienne, ne peut faire la distinction entre les deux et fixe donc l’iode radioactif. Le noyau d'une molécule d'iode radioactif possède un excédent d'énergie et émet des radiations béta et gamma qui détruisent de façon retardée les cellules thyroïdiennes -normales ou cancéreuses- dans lesquelles il se concentre.
Principes du traitement des cancers de la thyroïde par iode radioactif
Le traitement des cancers de la thyroïde par iode radioactif s’appelle irathérapie.
Il est le plus souvent indiqué en traitement complémentaire de la chirurgie d’ablation de la thyroïde.
L’administration de doses supérieures à 20 mCi d’iode 131 nécessite pour respecter les règles de radioprotection, une hospitalisation de quelques jours dans un service de médecine nucléaire.
Il est le plus souvent indiqué en traitement complémentaire de la chirurgie d’ablation de la thyroïde.
L’administration de doses supérieures à 20 mCi d’iode 131 nécessite pour respecter les règles de radioprotection, une hospitalisation de quelques jours dans un service de médecine nucléaire.
Effets sur les glandes salivaires
L’iode 131 possède une fixation salivaire, et notamment parotidienne à l’origine d’une parotidite chronique avec dégénérescence scléreuse du parenchyme.
Les symptômes commencent de quelques semaines à quelques mois après la fin de l’irathérapie, généralement 6 à 10 mois après la cure.
Les symptômes cliniques sont les gonflements des glandes (coliques ou hernies salivaires), les douleurs, la bouche sèche, des modifications ou la perte du goût, et l’apparition d’un gout métallique dans la bouche. Les patients peuvent manifester plusieurs ou tous ces symptômes.
Cette atteinte salivaire est surtout bilatérale, mais une glande est souvent plus atteinte que l’autre. Les glandes submandibulaires peuvent aussi être touchées.
Cet effet indésirable du traitement n’est pas du tout systématique, il apparaît environ dans 10% des cas des traitements par iode, mais il altère significativement la qualité de vie des patientes.
Les dysfonctions des glandes sont aussi à l’origine de surinfections fréquentes et douloureuses.
Des traitements médicamenteux sont efficaces, ils évitent l’aggravation des symptômes avec transformation en sialite chronique (infection chronique). Ce traitement repose, entre autres, sur des stimulateurs de la salivation permettant d’accélérer l’évacuation de l’iode par la glande et d’augmenter la salivation chez les patients ayant la bouche sèche.
La précocité de la mise en œuvre des traitements salivaires est un des meilleurs facteurs pronostics sur les séquelles fonctionnelles, en effet, la destruction des cellules salivaires est définitive et les dysfonctions peuvent persister définitivement si l’on ne fait rien.
Les symptômes commencent de quelques semaines à quelques mois après la fin de l’irathérapie, généralement 6 à 10 mois après la cure.
Les symptômes cliniques sont les gonflements des glandes (coliques ou hernies salivaires), les douleurs, la bouche sèche, des modifications ou la perte du goût, et l’apparition d’un gout métallique dans la bouche. Les patients peuvent manifester plusieurs ou tous ces symptômes.
Cette atteinte salivaire est surtout bilatérale, mais une glande est souvent plus atteinte que l’autre. Les glandes submandibulaires peuvent aussi être touchées.
Cet effet indésirable du traitement n’est pas du tout systématique, il apparaît environ dans 10% des cas des traitements par iode, mais il altère significativement la qualité de vie des patientes.
Les dysfonctions des glandes sont aussi à l’origine de surinfections fréquentes et douloureuses.
Des traitements médicamenteux sont efficaces, ils évitent l’aggravation des symptômes avec transformation en sialite chronique (infection chronique). Ce traitement repose, entre autres, sur des stimulateurs de la salivation permettant d’accélérer l’évacuation de l’iode par la glande et d’augmenter la salivation chez les patients ayant la bouche sèche.
La précocité de la mise en œuvre des traitements salivaires est un des meilleurs facteurs pronostics sur les séquelles fonctionnelles, en effet, la destruction des cellules salivaires est définitive et les dysfonctions peuvent persister définitivement si l’on ne fait rien.
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75017 PARIS
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